Netherland

Joseph O'Neill

Netherland

Joseph O'Neill

Editions de l'Olivier, 2009
Traduit de l’anglais par Anne Wicke

New York, 2001, après les attentats du 11 septembre Rachel et Hans se séparent et Rachel retourne vers son Angleterre natale avec leur jeune fils. Installé dans le mythique Chelsea Hotel, Hans est entouré de voisins hauts en couleurs mais tout aussi seuls et perdus que lui.
Le hasard lui fera rencontrer Chuck Ramkissoon, un Trinidadien au charisme irrésistible, féru de cricket. Ce sport va les rapprocher : justement, Hans l’a pratiqué durant son enfance en Hollande et il a plaisir à reprendre la batte.
Président autoproclamé du New York Cricket Club, Chuck a réuni autour de lui une communauté de joueurs représentants de l’immense diversité new-yorkaise : Caribéens, Indiens, Pakistanais, Guyanais… Il rêve de construire un stade dédié au cricket et de rendre sa noblesse à ce sport perçu aux Etats-Unis comme un « sport d’immigrants ».
« Netherland » fait découvrir l’Amérique post-11 septembre sous un jour nouveau et montre un New York loin des clichés du Manhattan de cinéma, en suivant ses personnages du Queens à Staten Island, au fin fond de Brooklyn, et jusqu'à Coney Island...

Joseph O’Neill est né à Cork, au sud de l’Irlande, en 1964. Avant de se tourner vers une carrière littéraire, il fut avocat à Londres avant de s’installer à New York.
Son troisième roman, « Netherland », l’a fait entrer dans la liste des auteurs de best-sellers et lui a valu le PEN/Faulkner Award for Fiction aux Etats-Unis et le Kerry Group Irish Fiction Award en Irlande. Il a également été sélectionné par le New York Times parmi les dix meilleurs livres de 2008.
Joseph O’Neill a signé quatre autres livres et a vu ses nouvelles publiées notamment dans The New Yorker. Il enseigne la littérature à Bard College, dans l’état de New York.

C’est avec des commentateurs de cricket comme John Arlott, me dit Chuck Ramkissoon, qu’il apprit à imiter et pour finir à perfectionner « l’anglais grammatical », à utiliser des mots érudits comme « judicieux », ou « époustouflant » ou encore « circonspect » : il se murmurait toujours un commentaire détaillé des matchs pour lui-même, dit-il, chaque fois qu’il pouvait échapper à son père pour regarder un match de cricket.

(p. 179)

Nous avons choisi ce livre parce que…

Roman d’un auteur irlandais, dont le personnage hollandais vit à New York et joue au cricket, « Netherland » ne pouvait tomber mieux pour illustrer combien la littérature se fait fi des frontières.
Sans compter le commentaire élogieux offert par Barack Obama lors d’une interview : « Je suis en train de lire ce livre intitulé Netherland, de Joseph O’Neill… Il traite de l’après-11 septembre, d’un homme – sa famille le quitte et il se met à jouer au cricket à New York. Et c’est fascinant. C’est un livre formidable, même si je ne connais rien au cricket. »