Un nageur dans la ville 

Joaquín Pérez Azaústre

Un nageur dans la ville 

Joaquín Pérez Azaústre

Le Seuil
Traduction : Delphine Valentin

Jonas est photographe. Il vit seul dans un studio au sud de la ville et nage pour soigner une blessure d'enfance. De son ancienne vie avec Ada, Jonas a gardé la routine de se rendre régulièrement à la piscine de son ancien quartier, dans le nord de la ville, pour laquelle il doit faire un long déplacement en utilisant les transports en commun. La discipline du voyage et l'exercice physique semblent combler une existence d’où l'ambition artistique et l'amour ont disparu. La natation, activité solitaire et silencieuse, permet à Jonas d'échapper au vide et à une vie à la dérive. Alors qu’il semble se contenter d'être l'observateur de sa propre vie et de celle des autres, sa mère et d'autres personnes de son entourage, sans raison apparente, commencent à disparaître...

Joaquín Pérez Azaústre est né à Cordoue en 1976. Il s'est installé à Madrid où il a obtenu un diplôme de droit à l'université Complutense et une bourse de création à la Residencia de Estudiantes. Se consacrant à l'écriture depuis son plus jeune âge, il considère la littérature comme un ensemble traversé d'expressions diverses, comme le montrent ses publications consacrées à différents genres. Parmi ses maîtres, il cite Pere Gimferrer, Pablo García Baena, Federico García Lorca, James Salter, Baroja, Unamuno, Martín Santos, Marsé, Scott Fiztgerald, Hemingway... Parmi ses différents recueils de poèmes, citons Una interpretación (Rialp, 2001, Prix Adonáis), Las Ollerías (Visor, 2011, Prix de la Fondation Loewe) ou Vida y leyenda del jinete eléctrico (2013, Prix Jaime Gil de Biedma), Poemas para ser leídos en un centro comercial (Vandalia, 2017), Ella estaba detrás del laberinto (Frida Ediciones, 2016). Son œuvre narrative comprend les romans América (Seix Barral, 2004), El gran Felton (Seix Barral, 2006), La suite de Manolete (Alianza, 2008), Los nadadores (Anagrama, 2012), Corazones en la oscuridad (Anagrama, 2016), Atocha 55 (Almuzara, 2020, prix Albert Jovell), La larga noche (Almuzara, 2022, prix Jaén) et El querido hermano (Galaxia Gutenberg, 2023, prix Málaga). Chargé de cours dans le cadre du master en création littéraire au Grupo Planeta et à l'Université internationale de Valence, il collabore avec divers journaux et médias et est le réalisateur et scénariste du podcast No eran molinos. Clásicos de Literatura Española sur RNE.

Le corps a-t-il une mémoire ? Jonás a lu quelque chose sur l’intelligence des muscles, sur la façon dont ils apprennent et retiennent différents mouvements, n’importe quel acte réflexe qui, répété suffisamment souvent, n’est plus un ordre du cerveau mais une réponse encore plus rapide, une réaction pure, antérieure à la stimulation nerveuse. Mais Jonás ne pense pas à ce genre de mémoire du corps, indubitablement plus immédiate que distante, une mémoire presque cumulative. Le corps-a-t-il une mémoire plus profonde, qui commence sur cette frontière où s’arrête le souvenir ?

Nous avons choisi ce livre parce que…

C'est un roman énigmatique qui sort des sentiers battus, écrit dans une prose brillante qui révèle la facette poétique de l'auteur. Dans ce récit, la piscine et la natation nous renvoient à la solitude du monde contemporain, mais aussi à l'introspection personnelle, à la rencontre profonde avec soi-même que permet l'acte de nager.

Où trouver ce livre

En langue originale à la Bibliothèque de l'Instituto Cervantes au 11, avenue Marceau, 75116 Paris :

Et à la Bibliothèque du Colegio de España au 7 E Bd Jourdan, 75014 Paris :

Feuilleter un extrait :

Écouter